Tuiles de terres et couleurs

Au commencement, les questionnements : quelle terre, que vais-je façonner, quel décors, quel mode de cuisson. Tellement de possibles qui peuvent nous amener si loin !

Mes évidences : je ferai de l’utilitaire, en grès, avec un émail que je fabrique, …

Et la cuisson ?

Tout d’abord électrique : tellement de chose à apprendre avec ces 1ères bases. Ensuite, oui ensuite, …. une cuisson avec une flamme, faire de la réduction. Mais ce sera pour plus tard.

J’ai ensuite commencé les recherches par la terre : plusieurs options sont possibles. Mes choix premiers ont été d’utiliser des terres locales : récoltées dans mon jardin, et achetées en briqueteries du Maine et Loire. Très intéressant, mais cela nécessite beaucoup de travail pour transformer cette argile en pâte plastique prête à tourner ou à modeler. Surtout que je l’aime sans trop de chamotte… Il faut donc la sécher, la broyer, la tamiser, la tremper dans une eau pure, la malaxer, la sécher, la battre … Et je ne suis que peu outillée !

Le façonnage de mes céramiques

Vient ensuite le travail de façonnage, puis la cuisson. Quelques tests s’imposent pour connaître la température maximum de chauffe (attention, il s’agit de ne pas faire fondre la matière!). Pour ces expérimentations, je modèle des tuiles que je cuis dans un contenant afin de ne pas abîmer mes plaques (qui vont dans le four). Les 1ers tests validés, je passe à la phase test avec un email.

Au final, je n’utilise pas la terre du jardin qui monte bien en haute, mais mon émail ne l’aime pas trop … mauvaise fusion. Je ne fonctionne pas non plus avec la terre des Rairies qui surchauffe (de belles bulles apparaissent).

Alors à ce jour, je préfère le grès issu des carrières de Saint-Amand, en Bourgogne. Mais j’ai appris de ces recherches, et j’aime utiliser ces terres en décors d’engobage extérieurs des pièces.

Tuiles de test : terres et emaux

Le couleurs des émaux de céramique en folie

En parallèle, il faut que je réponde à mon objectif : faire de la couleur, de l’email. Je suis donc partie des recherches effectuées à l’école ou auprès de céramistes avec qui j’ai fait des stages. J’utilise toujours la méthode des tuiles : découvrir les couleurs et voir comment les émaux fondent. Très vite, j’ai choisi 4 couleurs : un noir qui tire vers le jaune grâce au fer, un blanc à effet (il rutile), un jaune, et un vert-bleu titane repris de l’école. Avec ces 4 bases, j’ai de quoi m’amuser : les couleurs sur les pots diffèrent selon l’étage où elles se trouvent dans le four, selon la courbe de la céramique, et si je fais des superpositions j’obtiens quelque chose de nouveau.

Ma gamme de couleurs évoluera dans le temps … Car le recherche c’est du temps et de la patience.

Mes prochaines recherches seront toujours autour de la terre locale. Je vais essayer de transformer la terre des Rairie en émail pour couvrir mes pots. Réponse peut-être l’hiver prochain !